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ÃëàâíàÿÑòèõè ïî òåìàì
Ïîýòû ïî ïîïóëÿðíîñòèTop 100 ñòèõîòâîðåíèé


Àíäðå Ìàðè äå Øåíüå (André Marie de Chénier) (1762-1794)
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Ïåðåâîä ñòèõîòâîðåíèÿ La lampe íà ÷åøñêèé ÿçûê.



Lampa



Noci! tu nevěrnou já slíbil milovati;
i ona slíbila mi věčnou lásku dáti,
ty, naší přísahy jsi, noci, svědkem byla.
Teď v loktech jiného mne ona opustila;
teď jej chce milovat; to dí a zaklíná se —
a, noci, poznovu, tys toho svědkem zase.

A noční lampo ty, ty hvězdo lásce drahá,
na stolku z mramoru ty, jež jsi v chvílích blaha
z vězení křišťálu v hry naší lásky plála,
tys rovněž slyšela, co sladce přísahala.
Však běda! s tebou též nestálá láska vřelá
se rychle ztrávila a brzy zhasla zcela.
S tebou, co přísahal ten milovaný ret,
jak lehký, modrý dým se dalo záhy v let.

U lože jejího já oheň tvůj jsem vznítil,
by lásku naši střeh a na hry její svítil.
Tys lampo nezhasla, když’s její zřela hřích,
ty sloužíš rozkoši pro soka citů mých,
jak ona falešná, bez víry jako ona,
co pro mne konal kdys, jinému tvůj svit koná!
Teď oči jiných k ní tvá vede záře jasná
jim ukazujíc, jak jest nevěrná a krásná.

— Nešťastný básníku, rci, proč naříkáš sobě?
Já udělala vše, bych chránila ji tobě;
má zář i v zločinu jí vždycky v patách byla,
jak její žárlivost mi žít jen dovolila.
Tu včera zdálo se, že nyla chvíli dlouhou,
a s těží vlékla řeč i kroky svoje touhou.
Den v sklonu konečně a zas má zář tmou šlehla;
já slyšela, cos děl, když v lože lehla:
že slabost unylá jejího mdlého těla
by spánku sladkého a klidu užít měla.
Tys objal ji, tys šel, tys viděl, kterak spala.
Však sotva vyšel jsi, tu dvířka tato malá
se otevřela v ráz. Hle, plavá, mladá skráň!
To nový milenec! já zřela poprv naň.
A hlasem, jenž se chvěl, však dále lákal blíž,
mu děla: „Jděte pryč, jsem příliš vinna již!“
Tak ona pravila, on ruce zvedal obě,
krok za krokem šel k ní a juž přisedli k sobě
a tu jsem viděla jich zrádná ústa splynout.

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Tu boky čarovné a sněžné, ubělové,
a růže, eben, nach a žilky azurové
jsem zřela, jak mi ji tvá ruka odhalila,
jen svojí nahotou kdy okrášlena byla,
když noci prchaly a její polštář bílý
zřel, jak v tvých polibcích se vzbouzí a v sen chýlí,
když chválil jsi mou zář za služby, které koná,
a v smíchu klnula mé přítomnosti ona.
Tu darmo Amora, já mnila, že ti přeje,
o řeč jsem prosila, a jak se nyní děje,
bych mohla vyčítat tvé slzy nevěrnici,
jí chtěla hříšnou zvát a bídnou nevděčnicí;
bych aspoň zbudila ve duši její zpráhlé
buď strach neb výčitky, já zachvěla se náhle,
až s velkým praskotem se třas knot hořící
a kmitný plamen můj vzplál v jisker tisíci.
Tu zbledla, chvěla se — ba její zrak mi hrozí,
a hlasem hasnoucím mi děla: „Velcí bozi,
je třeba, touha tvá když vzdechy moje kojí,
před sebou svědka zřít, jenž vidí vinu moji?“
I vstala — ale on ji náhle zadržel:
„Ó ne, ó, nech ji plát!“ ji tiskna v náruč děl.

Já pláti přestala. Ty po mém příkladu
zas jinou miluj, plať jí zradou za zradu.
Věř, foukni, příteli, na plamen lásky klamné,
jak, by mne zhasila, též ona foukla na mne! 

Ïåðåâîä: ßðîñëàâ Âðõëèöêèé (1853-1912)


La lampe


Ô nuit ! j’avais juré d’aimer cette infidèle ;
Sa bouche me jurait une amour éternelle ;
Et c’est toi qu’attestait notre commun serment.
L’ingrate s’est livrée aux bras d’un autre amant,
Lui promet de l’aimer, le lui dit, le lui jure,
Et c’est encore toi qu’atteste la parjure !
Et toi lampe nocturne, astre cher à l’amour,
Sur le marbre posée, ô toi ! qui, jusqu’au jour,
De ta prison de verre éclairais nos tendresses,
C’est toi qui fus témoin de ses douces promesses ;
Mais, hélas ! avec toi son amour incertain
Allait se consumant, et s’éteignit enfin ;
Avec toi les serments de cette bouche aimée
S’envolèrent bientôt en légère fumée.
Près de son lit, c’est moi qui fis veiller tes feux
Pour garder mes amours, pour éclairer nos jeux ;
Et tu ne t’éteins pas à l’aspect de son crime !
Et tu sers aux plaisirs d’un rival qui m’opprime !
Tu peux, fausse comme elle et comme elle sans foi,
Être encor pour autrui ce que tu fus pour moi,
Montrant à d’autres yeux, que tu guides sur elle,
Combien elle est perfide et combien elle est belle !

— Poète malheureux, de quoi m’accuses-tu ?
Pour te la conserver j’ai fait ce que j’ai pu.
Mes yeux, dans ses forfaits même ont su la poursuivre,
Tant que ses soins jaloux me permirent de vivre.
Hier, elle semblait en efforts languissants
Avoir peine à traîner ses pas et ses accents.
Le jour venait de fuir, je commençais à luire ;
Sa couche la reçut, et je l’ouïs te dire
Que de son corps souffrant les débiles langueurs
D’un sommeil long et chaste imploraient les douceurs.
Tu l’embrasses, tu pars, tu la vois endormie.
À peine tu sortais, que cette porte amie
S’ouvre : un front jeune et blond se présente, et je vois
Un amant aperçu pour la première fois.
Elle alors d’une voix tremblante et favorable
Lui disait : « Non, partez ; non, je suis trop coupable. »
Elle parlait ainsi, mais lui tendait les bras.
Le jeune homme près d’elle arrivait pas à pas.
Alors je vis s’unir ces deux bouches perfides.
En des baisers liés par leurs langues humides ;
l’en entendais le bruit. Le traître, d’une main
Pressait avidement les globes de son sein ;
L’autre… les plis du lin qui cachait ses ravages
M’empêchaient de la suivre et de voir tes outrages.
Malgré quelques combats, bientôt après je vis.
Loin jetés à l’écart et voiles et tapis.
Tout jusqu’au lin flottant, sa défense dernière.
Aux regards, aux fureurs la livrant tout entière,
Étaler de ses flancs l’albâtre ardent et pur,
Lis, ébène, corail, roses, veines d’azur,
Telle enfin qu’autrefois tu me l’avais montrée,
De sa nudité seule embellie et parée,
Quand vos nuits s’envolaient, quand le mol oreiller
La vit sous tes baisers dormir et s’éveiller,
Et quand tes cris joyeux vantaient ma complaisance,
Et qu’elle, en souriant, maudissait ma présence.
En vain au dieu d’amour, que je crus ton appui,
Je demandai la voix qu’il me donne aujourd’hui.
Je voulais reprocher tes pleurs à l’infidèle ;
Je l’aurais appelée ingrate, criminelle.
Du moins, pour réveiller dans leur profane sein
Le remords, la terreur, je m’agitai soudain,
Et je fis à grand bruit de la mèche brûlante
Jaillir en mille éclairs la flamme pétillante.
Elle pâlit, trembla, tourna sur moi les yeux,
Et d’une voix mourante, elle dit : « Ah ! grands dieux !
Faut-il, quand tes désirs font taire mes murmures,
Voir encor ce témoin qui compte mes parjures ! »
Elle s’élance ; et lui, la serrant dans ses bras,
La retenait, disant : « Non, non, ne l’éteins pas. »

Elle lutte et s’échappe, et ma clarté rebelle
Sous sa lèvre entr’ouverte en vain plie et chancelle ;
Elle me suit, redouble, et son souffle envieux
Me ravit la lumière et me ferme les yeux.
Je cessai de brûler. Suis mon exemple, cesse.
Ou aime un autre amant. Aime une autre maîtresse :
Souffle sur ton amour, ami, si tu me croi,
Ainsi que pour m’éteindre elle a soufflé sur moi.


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