![]() |
||
|
Ãëàâíàÿ • Ñòèõè ïî òåìàì Ïîýòû ïî ïîïóëÿðíîñòè • Top 100 ñòèõîòâîðåíèé |
|
Æàí Ðèøïåí (Jean Richepin) (1849-1926) «Idylle sanglante» Ah ! ah ! voulez-vous-t-y l’histoire D’la Margot et du grand Frisé ? Oh ! oh ! l’ Frisé aimait à boire ; Margot itou, mais d’ l’aut’ côté. Margot mit sa cotte et ses bas, Et s’en alla là-bas, là-bas. Ah ! ah ! c’était sous l’ blé en meule Qu’ Margot choutait l’aut’, son amant. Oh ! oh ! l’ Frisé, du vin plein l’ gueule, Vint près d’ la meule au bon moment. Sa cott’ troussé’ plus haut qu’ ses bas, Margot riait là-bas, là-bas. Ah ! ah ! qu’ell’ disait, comm’ c’est farce ! Mon cocu s’emplit, j’ peux m’emplir. Oh ! oh ! cria l’ Frisé, ma garce, Tu es trop chaud’, j’ vas te r’froidir. Margot j’ta sa cott’ sur ses bas Et s’ensauva là-bas, là-bas. Ah ! ah ! l’amant, qu’était point brave, Laissa Margot avé l’ Frisé. Oh ! oh ! l’ Frisé, mâchant d’ la bave, Tira son eustach’ raiguisé. Margot dans sa cotte et ses bas S’empiergeonna là-bas, là-bas. Ah ! ah ! la pauv’ Margot la belle, Elle eut dans le cou le couteau. Oh ! oh ! l’ Frisé guincha sur elle Et puis s’ lava les patt’s dans l’eau. Margot sur sa cotte et ses bas A mis du sang là-bas, là-bas. Ah ! ah ! dit l’ Frisé, te v’là morte ! Et l’ grand niqu’doul’ s’ mit à pleurer Oh ! oh ! qu’il chialait, faut qu’ j’emporte Un bout d’ souv’nir pour l’adorer. Et prenant la cotte et les bas, Il est parti là-bas, là-bas. Ah ! ah ! personn’ sait c’ qu’il fiche Depuis qu’il roul’ par les grands ch’mins. Oh ! oh ! p’t’ êt’ qu’il est merlifiche, Va-trop d’ chartier, ou tend-la-main. Mais il a la cotte et les bas Pou’ s’ consoler là-bas, là-bas. Æàí Ðèøïåí (Jean Richepin) Äðóãèå ñòèõîòâîðåíèÿ ïîýòà: Êîëè÷åñòâî îáðàùåíèé ê ñòèõîòâîðåíèþ: 35 |
||
|
||
Ôðàíöóçñêàÿ ïîýçèÿ |