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Жермен Нуво (Germain Nouveau) (1851-1920) «Gris» Les anciens donnaient aux déesses des yeux pers. Classiques. Je connais un charmant ivrogne, Autant vous le nommer, ma foi ! Dire que vous avez la trogne, Ce serait mentir sans vergogne. Pourtant, un soir, écoutez-moi ! Vous aviez bu trop de champagne, Ça se lisait dans vos yeux pers. Vous battiez un peu la campagne, Sans feuille de figuier ni pagne A votre esprit, vraiment, sans pairs. Et vous me dérouliez le thème De tous les jolis mouvements Que votre corps sait bien que j’aime. J’étais, d’ailleurs, ivre moi-même, Au Bon-Bock, tu vois si je mens. La brasserie était houleuse, On aurait dit, sur l’Hellespont, D’une cabine nuageuse, Quand l’eau, changée en Maufrigneuse, Choque les gens dans l’entrepont. Vous aviez l’air gai d’une chatte Qui joue et sent son ongle armé, Forte, ambigue, et délicate, Comme une rime sous la patte Magistrale de Mallarmé ! Je flottais comme la moustache De Paul Verlaine au plectre d’or, Je voyais couleur de pistache ; Camille agitait sa cravache, Sur je ne sais plus quel butor ; Si bien qu’au milieu des querelles Je vous retrouvai sur un banc, Dans l’attitude de ces Belles Que Forain, dans ses aquarelles, Habille d’un bout de ruban. Tu t’endormais sur mon épaule. Alors, je fis signe au cocher. Ces choses-là, c’est toujours drôle ! J’entrais d’autant mieux dans ce rôle Que j’aurais eu peine à marcher ; Quand on nous déposa sur terre, Vous fites un léger faux pas, Le seul qu’on vous vit jamais faire ; Encor, même à l’œil trop sévère, Peut-être ne l’était-il pas ? Car, dans l’ombre où s’éteint le rêve De mes désirs réalisés, Ton ivresse que l’Art relève Ouvrait, ô noble Fille d’Eve, La volière à tous les baisers ! Жермен Нуво (Germain Nouveau) Другие стихотворения поэта: Количество обращений к стихотворению: 48 |
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Французская поэзия |